L’HEURE DES COMPTES
Les adieux silencieux
Nous laissent au fond des yeux des regrets
Comme des points de suspension
Qui nous laissent dans le fond
Comme un goût d’inachevé
Les désaccords tacites
Qui font que l’on se quitte
Sont comme autant de plaies
Comme autant de blessures
Des milliers de coupures
Qui ne se referment jamais
A l’heure de l’inventaire
Faudra-t-il dire ou taire
Tout ce qu’on a sur le cœur
Oublier ou garder
Nos petites rancoeurs ?
A l’heure des comptes
A l’heure où l’on affronte
La vérité en face
Pourras tu supporter
Ton regard dans la glace ?
POLAROIDS
Le temps s’effiloche comme un vieux pull-over
La vie nous fait les poches comme un petit voleur
Que sera notre histoire quand viendra l’heure ultime
Des moments dérisoires, des particules infimes
Des paroles inutiles, quelques écrits vains
Des visages immobiles devenus trop lointains
Quelques photos perdues dans le fond d’un tiroir
Quelques poussières de vies dans un coin de mémoire
Des polaroids, instants d’années
D’une éphémère éternité.
M’AIMES-TU ?
Je m’élance et puis je recule
Que me veux tu ?
Je me suicide au ridicule
Qui ne tue plus
Tu me regardes incrédule
Me comprends tu ?
Quand je crie du fond de ma bulle
M’aimes-tu ?
Et quand la vie nous bouscule
Comment fais-tu ?
Quand je me sens minuscule
M’entends tu ?
Du fond du vide où je bascule
M’aimes-tu ?
Dans ta rue je déambule
Je suis perdu
Je renonce et je capitule
Je n’en peux plus
Les sentiments qu’on dissimule
Je n’en veux plus
Sans longue phrases ni préambule
Me diras tu ?
Que tu ne m’aimes plus.
NO TITLE
J’ai lancé mon amour aussi loin que possible
Mais tu étais trop loin
Ou la mauvaise cible
Tes silences n’étaient que des malentendus
Et moi je les prenais comme des bienvenues
Quand tu restais de glace, je n’y voyais que du feu
Sans voir que je n’avais pas ma place dans ton jeu.
J’ai lancé mon amour aussi loin que je le pouvais
Et puis j’en ai ramassé le peu qu’il en restait.